Hypotension orthostatique due aux médicaments : étourdissements en se levant

Hypotension orthostatique due aux médicaments : étourdissements en se levant oct., 31 2025

Vous vous levez d’un coup, et tout tourne autour de vous ? Vous sentez vos jambes flageolantes, comme si le sol disparaissait sous vos pieds ? Ce n’est pas juste une mauvaise journée. C’est peut-être une hypotension orthostatique provoquée par vos médicaments.

Ce phénomène, aussi appelé hypotension posturale, se produit quand votre pression artérielle chute brutalement en passant de la position allongée ou assise à la position debout. Les critères médicaux sont clairs : une baisse de plus de 20 mm Hg en pression systolique ou de plus de 10 mm Hg en pression diastolique dans les trois minutes suivant le lever. Et ce n’est pas qu’un simple malaise. C’est un signal d’alarme qui augmente le risque de chutes, de syncope, et même de décès prématuré à long terme.

Quels médicaments sont en cause ?

Plus de 30 % des cas d’hypotension orthostatique chez les personnes âgées sont directement liés aux médicaments. Ce n’est pas une coïncidence. Beaucoup de traitements courants perturbent la capacité naturelle de votre corps à réguler la pression sanguine quand vous changez de position.

  • Les antipsychotiques comme la chlorpromazine, le clozapine ou la quetiapine peuvent provoquer une chute de pression chez 20 à 40 % des patients, surtout à fortes doses. Un patient de 78 ans sur quetiapine a pu se retrouver avec une pression qui est tombée de 128/82 à 92/61 en deux minutes après s’être levé - il a failli s’évanouir deux fois en trois semaines.
  • Les opioïdes - morphine, oxycodone - affectent le système nerveux central et réduisent la tension artérielle. Jusqu’à 25 % des personnes âgées qui les prennent développent des étourdissements en se levant. Le risque double si elles combinent ces médicaments avec des benzodiazépines ou de l’alcool.
  • Les diurétiques comme l’hydrochlorothiazide réduisent le volume sanguin. Moins de sang = moins de pression. Un patient chez lequel l’hydrochlorothiazide a été arrêté a vu ses chutes et étourdissements disparaître en moins de 72 heures.
  • Les bêta-bloquants et les inhibiteurs de l’ACE - comme le lisinopril - sont conçus pour abaisser la pression, mais parfois, ils le font trop. Ils peuvent rendre le corps incapable de compenser les changements de position.
  • Les antidépresseurs tricycliques bloquent les récepteurs alpha-adrénergiques, ce qui empêche les vaisseaux sanguins de se contracter pour maintenir la pression. Leur risque d’induire une hypotension orthostatique est 3,2 fois plus élevé que celui d’autres antidépresseurs.
  • Les traitements contre la maladie de Parkinson, notamment la lévodopa, touchent 30 à 50 % des patients. Le système nerveux autonome est déjà affaibli, et ces médicaments aggravent la situation.

Le problème ? Ces médicaments sont souvent prescrits ensemble. Une personne âgée prend en moyenne 6,2 médicaments. Et quand vous combinez plusieurs de ces agents, le risque d’hypotension orthostatique augmente de 5,7 fois.

Pourquoi cela arrive-t-il ?

Votre corps a un système de secours pour éviter que vous ne vous évanouissiez en vous levant. Quand vous passez de la position couchée à la position debout, vos artères se contractent, votre cœur bat plus vite, et votre volume sanguin est redistribué pour maintenir la pression vers le cerveau. C’est ce qu’on appelle le réflexe barorécepteur.

Mais certains médicaments le désactivent. Ils bloquent les récepteurs qui font contracter les vaisseaux. Ils réduisent le volume sanguin. Ils ralentissent le cœur. Ou ils agissent directement sur le cerveau, en éteignant les signaux d’alerte. Résultat : votre cerveau ne reçoit pas assez de sang pendant quelques secondes. Et c’est là que l’étourdissement, la vision trouble, ou la sensation de « tout qui tourne » apparaît.

Et ce n’est pas toujours visible. Jusqu’à 40 % des personnes ayant une hypotension orthostatique ne ressentent aucun symptôme. Pourtant, leur risque de chute est déjà plus élevé. C’est pourquoi les médecins recommandent de mesurer la pression artérielle à la fois allongé et debout - surtout chez les personnes âgées ou celles qui prennent plusieurs médicaments.

Qui est le plus à risque ?

Les chiffres sont clairs :

  • Les personnes de plus de 70 ans ont 3,2 fois plus de risques qu’un adulte plus jeune.
  • Celles qui prennent 4 médicaments ou plus ont un risque multiplié par 5,7.
  • Les patients atteints de diabète, de maladie de Parkinson ou d’insuffisance cardiaque ont un système nerveux autonome déjà affaibli - donc plus vulnérable.
  • Les personnes déshydratées, surtout en été, ou celles qui restent longtemps au lit, sont plus sensibles.

Le problème, c’est que beaucoup de ces facteurs coexistent. Une personne âgée, diabétique, qui prend un diurétique, un inhibiteur de l’ACE, et un antipsychotique - c’est un cocktail à risque élevé. Et pourtant, ce n’est pas rare.

Une main tremblante sur une chaise, des bouteilles de médicaments fantômes flottent autour d'elle.

Que faire si vous avez des étourdissements en vous levant ?

Ne vous contentez pas de « faire attention ». Voici ce qui fonctionne vraiment.

  1. Faites un bilan médicamenteux complet. Apportez votre liste de tous les médicaments - y compris les compléments et les traitements en vente libre - à votre médecin. Demandez-lui d’évaluer chaque médicament pour son risque d’hypotension orthostatique. Certains peuvent être remplacés, réduits, ou pris à un autre moment de la journée.
  2. Hydratez-vous bien. Buvez 2 à 2,5 litres d’eau par jour. La déshydratation diminue le volume sanguin et aggrave la chute de pression. Même une perte de 1 % de votre poids en eau peut augmenter le risque.
  3. Portez des bas de compression. Ceux-ci aident à empêcher le sang de s’accumuler dans vos jambes. Des études montrent qu’ils réduisent les étourdissements chez 60 % des patients.
  4. Changez de position lentement. Ne vous levez pas d’un coup. Restez assis sur le bord du lit pendant 30 secondes avant de vous lever. Attendez encore 30 secondes en vous appuyant sur une chaise avant de marcher. Ce petit délai donne à votre corps le temps de s’adapter.
  5. Évitez les repas lourds et l’alcool. Après un gros repas, le sang se concentre dans l’abdomen, ce qui diminue encore la pression artérielle. L’alcool dilate les vaisseaux et aggrave le problème.

Si vous faites tout cela et que les symptômes persistent, votre médecin peut envisager un traitement spécifique comme le midodrine - un médicament qui stimule la contraction des vaisseaux sanguins. Il réduit les symptômes chez 65 % des patients.

Est-ce que ça peut disparaître ?

Oui. Et c’est la bonne nouvelle.

Contrairement à l’hypotension orthostatique d’origine neurologique (comme dans la maladie de Parkinson avancée), celle causée par les médicaments est souvent réversible. Dans 70 à 85 % des cas, en ajustant simplement les traitements, les symptômes disparaissent complètement. Dans une étude de Stanford, 78 % des patients ont vu une amélioration significative en une à deux semaines après avoir modifié leurs médicaments.

Le plus souvent, il ne s’agit pas d’arrêter un traitement essentiel - mais de le rééquilibrer. Par exemple, remplacer un antipsychotique à haut risque comme le clozapine par un autre, comme la ziprasidone, qui a un risque d’hypotension 5 fois plus faible. Ou réduire la dose d’un diurétique si la pression est déjà bien contrôlée.

Une femme âgée sourit dans sa chambre d'hôpital, portant des bas de compression, entourée de lumière douce.

Un problème sous-estimé, mais de plus en plus reconnu

Pendant des années, les étourdissements en se levant ont été considérés comme « normaux » avec l’âge. Ce n’est pas le cas. C’est une complication médicale évitable.

Depuis 2020, la FDA exige que les fabricants mentionnent le risque d’hypotension orthostatique sur les étiquettes des médicaments si plus de 5 % des patients l’ont expérimenté en essais cliniques. En 2022, l’American Geriatrics Society a mis à jour ses critères Beers, listant 12 médicaments à éviter chez les personnes âgées en raison de ce risque.

Les cliniques gériatriques en France et aux États-Unis ont désormais des protocoles de dépistage : mesurer la pression artérielle en position couchée, puis à 1, 2 et 3 minutes après le lever. Ce n’est pas une routine - c’est une nécessité.

Et ça a un coût humain et financier. Les chutes liées à l’hypotension orthostatique coûtent plus de 30 milliards de dollars par an au système de santé américain. En France, les hospitalisations pour fractures de la hanche chez les personnes âgées ont augmenté de 18 % depuis 2018 - une partie importante est directement liée à cette cause.

La bonne nouvelle ? Vous pouvez agir. Si vous ou un proche avez des étourdissements en vous levant, ne les ignorez pas. Ce n’est pas « juste un vieillissement ». C’est un signal. Et il y a des solutions.

Quand consulter un médecin ?

Consultez immédiatement si vous avez :

  • Des étourdissements fréquents en vous levant
  • Des évanouissements ou des chutes
  • Des nausées, une vision floue, ou une transpiration froide en vous levant
  • Des symptômes qui apparaissent après un changement de médicament

Ne prenez pas cela à la légère. Même un seul épisode peut être le signe avant-coureur d’une chute grave.

L’hypotension orthostatique est-elle grave ?

Oui, elle peut l’être. Même si elle ne semble qu’être un étourdissement passager, elle augmente de 15 à 30 % le risque de chutes, qui sont la première cause de blessures graves chez les personnes âgées. À long terme, elle est associée à une augmentation de 24 à 32 % du risque de décès dans les 10 ans suivants. Ce n’est pas un simple malaise - c’est un indicateur de déséquilibre du système cardiovasculaire.

Puis-je arrêter mes médicaments moi-même si j’ai des étourdissements ?

Non. Arrêter un médicament sans avis médical peut être dangereux. Par exemple, arrêter un traitement contre l’hypertension brusquement peut provoquer une élévation dangereuse de la pression. Ce qu’il faut faire, c’est consulter votre médecin, lui décrire vos symptômes, et demander une évaluation de vos traitements. Il pourra ajuster les doses, changer de médicament, ou proposer une alternative plus sûre.

Les médicaments naturels ou les compléments peuvent-ils causer une hypotension orthostatique ?

Oui. Certains compléments comme l’huile de poisson, l’ail, le ginseng, ou l’huile d’olive à fortes doses peuvent avoir un effet hypotenseur. Même les plantes comme la valériane ou la passiflore, souvent utilisées pour dormir, peuvent provoquer des étourdissements en se levant, surtout si combinées à d’autres médicaments. Il est essentiel de les déclarer à votre médecin - même si vous les considérez comme « naturels ».

Combien de temps faut-il pour que les symptômes disparaissent après un changement de médicament ?

Cela dépend du médicament. Pour les diurétiques ou les bêta-bloquants, les symptômes peuvent s’améliorer en 48 à 72 heures. Pour les antipsychotiques ou les opioïdes, il peut falloir jusqu’à deux semaines. Dans certains cas, il faut plusieurs semaines pour que le système nerveux s’ajuste complètement. L’essentiel est de ne pas se décourager - la plupart des patients voient une amélioration nette dans les deux semaines suivant une bonne adaptation du traitement.

Faut-il mesurer sa pression à la maison ?

Oui, c’est très utile. Mesurez votre pression en position couchée, puis 1, 2 et 3 minutes après vous être levé. Notez les valeurs et les symptômes (étourdissements, vision trouble, etc.). Apportez ce carnet à votre médecin. Cela aide beaucoup plus qu’un simple bilan en cabinet, car il montre comment votre corps réagit dans la vie réelle - pas juste dans une salle d’attente.

14 Commentaires

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    Sophie Ridgeway

    novembre 1, 2025 AT 09:05

    Je trouve ça incroyablement important d’aborder ce sujet. J’ai vu ma grand-mère tomber deux fois en six mois, et personne ne liait ça à ses médicaments. Quand on lui a enfin demandé de lister tout ce qu’elle prenait, on a découvert qu’elle avait cinq trucs qui faisaient chuter sa pression comme un ascenseur en panne. Un petit changement, et hop - plus d’étourdissements. C’est fou qu’on n’en parle pas plus dans les cabinets médicaux.

    On a tendance à croire que les vieillards « font comme ça », mais non. C’est une erreur médicale silencieuse, et elle tue plus qu’on ne le pense.

    Je suis ravie que tu aies mis les chiffres. Ça donne du poids à ce qu’on ressent, mais qu’on n’ose pas dire.

    Et les bas de compression ? J’en ai acheté pour elle, et elle les détestait au début. Maintenant, elle les met comme une seconde peau. « Je me sens plus vivante », elle dit. C’est ce qu’on veut, non ?

    Bravo pour ce post. Il faut qu’il soit lu par tous les soignants.

    P.S. J’ai imprimé la liste des médicaments à éviter et je l’ai collée sur le frigo. Pour les prochains rendez-vous.

    P.P.S. Je ne suis pas médecin, mais je suis une fille qui a vu sa grand-mère reprendre vie après un simple ajustement. Ça compte aussi.

    Je partage ça à tout le monde.

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    Cyril Hennion

    novembre 2, 2025 AT 04:23

    Vous avez fait un travail de journaliste d’investigation - ou peut-être un article de thèse ? - mais je dois vous dire que tout ça, c’est du déjà-vu dans les milieux gériatriques. La FDA, les critères Beers, les études de Stanford… tout est là, depuis 2015. Ce qui n’existe pas, c’est l’application. Les médecins ne lisent pas. Les patients ne posent pas de questions. Les pharmaciens ne disent rien. Et les assurances ? Elles veulent juste que vous preniez votre pilule, pas que vous viviez.

    Le vrai problème, c’est que les médicaments sont prescrits comme des bonbons, et on attend que le patient « s’adapte ». Adaptation ? Non. C’est de la négligence systémique.

    Et puis, vous avez oublié un truc : les médecins ont 7 minutes par patient. Ils n’ont pas le temps de faire un bilan médicamenteux complet. Alors ils prescrivent. Et hop. Le patient devient un laboratoire vivant.

    On parle de « réversibilité » ? Oui. Mais seulement si le patient est éduqué, motivé, et a un médecin qui a envie de l’écouter. Ce n’est pas le cas pour 80 % des personnes âgées en France. Donc non. Ce n’est pas réversible. C’est une tragédie planifiée.

    Et je n’ai même pas parlé du coût psychologique : la peur de se lever. La honte. Le retrait social. La dépression. Tous les effets secondaires que personne ne note dans les dossiers médicaux.

    Vous avez raison. Mais vous êtes trop doux.

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    Dominique Faillard

    novembre 2, 2025 AT 10:13

    Oh là là, encore un article qui fait peur avec des chiffres pour faire croire qu’on est dans une épidémie. Sérieusement ? Tous les médicaments ont des effets secondaires. Vous allez arrêter les bêta-bloquants parce que vous avez un peu le tournis ?

    Et si c’était juste que les gens sont devenus des gros lourds qui ne bougent plus ?

    Je connais un gars de 82 ans qui prend 8 médicaments, boit 3 cafés par jour, et marche 10 km par semaine. Il n’a pas un étourdissement. Pourquoi ? Parce qu’il est actif. Pas parce qu’il a changé de pilule.

    Vous avez transformé une réaction physiologique normale en drame médical. C’est de la manipulation. Et je déteste ça.

    Le vrai problème, c’est qu’on a peur de vieillir. Alors on cherche un coupable : les médicaments. Mais peut-être que c’est juste la vieillesse, et qu’on devrait l’accepter au lieu de la soigner jusqu’à la mort.

    PS : Je prends un diurétique depuis 10 ans. Je me lève comme un lion. Et je n’ai pas peur de tomber. Je tombe, je me relève. Point.

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    Anissa Bevens

    novembre 2, 2025 AT 22:47

    Je suis infirmière en gériatrie depuis 15 ans. Je peux vous dire que 90 % des chutes chez les personnes âgées que j’ai suivies étaient liées à une combinaison de médicaments et à une mauvaise hydration.

    Je vous recommande de faire un « med check » mensuel : liste de tous les médicaments + heure de prise + symptômes observés. C’est une feuille A4, et ça sauve des vies.

    Les bas de compression ? Oui. Mais pas les chics, les vrais. Ceux qui ont 20-30 mmHg de compression. Les autres, c’est du décoratif.

    Et pour les diurétiques : on les prend le matin, pas le soir. Sinon, la nuit, le corps s’adapte. Le lendemain matin, quand vous vous levez, vous êtes en hypovolémie. C’est logique. Mais personne ne le dit.

    Je donne cette fiche à chaque nouveau patient. Et je leur demande de la coller sur le miroir de la salle de bain. Ça marche. Pas toujours. Mais souvent.

    Ne sous-estimez pas l’impact d’un simple geste. Parfois, c’est ça qui change tout.

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    Éric B. LAUWERS

    novembre 3, 2025 AT 21:11

    Je suis médecin en région parisienne. Et je vais vous dire la vérité : on ne peut pas faire ce qu’on veut. Les protocoles, les assurances, les audits, les indicateurs de performance… on est enfermé dans un système qui pousse à prescrire, pas à réfléchir.

    Je sais que la quetiapine est un piège. Mais si le patient a des hallucinations, que la famille crie, que le service demande une solution rapide… on prescrit. On sait que c’est risqué. Mais on n’a pas le choix.

    Et puis, qui va vérifier si le patient prend bien ses médicaments ? La famille ? Le pharmacien ? Non. Le patient lui-même est souvent perdu. Il prend tout ce qu’on lui donne, parce qu’il a peur d’être jugé s’il dit « j’ai peur ».

    On a perdu le lien humain. On a remplacé la relation par la prescription.

    Et vous ? Vous êtes un patient. Vous êtes un proche. Vous êtes un soignant. Mais vous n’êtes pas un système. Et c’est ça le vrai problème.

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    Céline Amato

    novembre 3, 2025 AT 23:06

    oui j’ai eu ça avec ma mère elle a failli mourir en se levant pour faire pipi elle a appelé les pompiers et tout mais personne ne lui a dit que c’était son antidepresseur et son diuretique et son truc contre le diabète en meme temps j’ai fait une scène au medecin il m’a dit « c’est normal avec l’age » j’ai cru que j’allais vomir

    et maintenant elle a changé de pilule et elle marche comme une ado mais personne ne lui a dit avant que c’était possible de faire ça

    je déteste quand les gens disent « c’est normal »

    non. c’est pas normal. c’est une erreur. et c’est évitable. et c’est triste.

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    Jacques Botha

    novembre 5, 2025 AT 10:40

    Vous savez ce qui est vraiment inquiétant ?

    Que ce genre d’article existe. Parce que ça veut dire qu’on est déjà dans un système où les gens meurent à cause de médicaments prescrits par des médecins. Et qu’on en parle comme d’un fait divers.

    Qui contrôle les laboratoires pharmaceutiques ?

    Qui a autorisé la vente de ces médicaments combinés sans avertissement clair ?

    Et pourquoi les autorités n’ont-elles pas imposé des tests obligatoires de pression orthostatique avant la prescription ?

    Parce que ce n’est pas un problème de santé. C’est un problème de profit.

    Vous avez dit que 70 à 85 % des cas sont réversibles ?

    Alors pourquoi ça ne l’est pas déjà ?

    Parce que les gens ne savent pas. Et parce que les gens ne veulent pas savoir.

    Je ne suis pas parano. Je suis lucide.

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    Franck Dupas

    novembre 6, 2025 AT 02:02

    Je me suis levé ce matin, j’ai eu un petit tournis, j’ai pensé « ah bon, encore ça ? » puis j’ai regardé la liste de mes médicaments sur mon téléphone - 5 trucs. J’ai appelé mon médecin. On a supprimé un diurétique et on a baissé la dose du bêta-bloquant.

    3 jours après, je me lève comme un gamin. J’ai même couru jusqu’au bus. Sans m’arrêter. J’ai ri. J’ai pleuré un peu.

    Je ne savais pas que c’était possible. Je pensais que c’était « la vieillesse ». Mais non. C’était juste du mauvais dosage.

    Je suis pas un expert. Je suis un mec de 73 ans qui a juste voulu vivre sans avoir peur de tomber.

    Je vous remercie pour ce post. J’ai partagé ça à mon club de marche. Et on va demander à notre médecin de faire un atelier « médicaments et chutes ».

    On est pas des cobayes. On est des humains. Et on mérite de se lever sans craindre le sol.

    ❤️

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    sébastien jean

    novembre 6, 2025 AT 22:14

    Vous avez écrit « bas de compression » sans préciser le type. C’est inexact. Il faut des bas de classe II (20-30 mmHg), pas des bas de contention « doux » vendus en parapharmacie. Et encore moins les bas en nylon avec motif floral. Ce n’est pas un accessoire de mode, c’est un dispositif médical.

    De plus, vous avez omis de mentionner que les bas doivent être mis le matin, avant de se lever, et non après. Sinon, ils sont inefficaces.

    Et la mesure de pression : il faut la faire avec un tensiomètre validé, en position couchée pendant 5 minutes, pas 30 secondes. Votre protocole est approximatif.

    Vous avez fait un bon résumé, mais votre précision est catastrophique. C’est dangereux.

    Et vous avez écrit « 2 à 2,5 litres d’eau » - mais vous avez oublié de dire que chez les insuffisants cardiaques, c’est contre-indiqué. Vous avez mis un risque de mortalité sans le mentionner. C’est irresponsable.

    Corrigez ça. Ou supprimez l’article.

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    Anne Andersen

    novembre 7, 2025 AT 14:20

    Il y a une dimension éthique que peu abordent. L’hypotension orthostatique n’est pas une maladie. C’est une réaction du corps à un environnement médical hostile. Ce n’est pas le patient qui est défaillant. C’est le système qui l’assaille de traitements, de prescriptions, de protocoles, sans lui accorder la dignité d’un regard humain.

    On traite les symptômes, pas les causes. On prescrit pour calmer, pas pour comprendre.

    Et pourtant, la solution est simple : écouter. Observer. Réfléchir. Réajuster. Avec patience. Avec respect.

    La médecine n’est pas une machine. Elle est un dialogue. Et quand ce dialogue disparaît, les corps paient le prix fort.

    Vous avez donné des outils. Mais ce que vous avez aussi donné, c’est un espoir. Et c’est peut-être ce qu’il y a de plus précieux dans cette histoire.

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    Kerstin Marie

    novembre 8, 2025 AT 16:13

    J’ai lu ça en entier. Deux fois. J’ai pris des notes. J’ai appelé ma mère. Elle a 81 ans. Elle prend 7 médicaments. Elle a eu deux chutes l’an dernier. Elle a dit : « C’est normal, je suis vieille ». Je lui ai répondu : « Non. Ce n’est pas normal. Ce n’est pas une fatalité. »

    On a fait une liste. On a appelé son médecin. On a demandé un bilan complet. Il a dit : « Ah oui, on pourrait peut-être revoir ça. »

    Je ne suis pas médecin. Je ne suis pas chercheur. Je suis juste sa fille. Et j’ai appris que la santé, ce n’est pas une liste de pilules. C’est une question de vie.

    Merci pour ce post. Il m’a donné le courage de parler. Et c’est déjà un début.

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    Jonette Claeys

    novembre 9, 2025 AT 19:49

    Oh, super. Encore un article qui fait peur aux gens âgés pour qu’ils arrêtent leurs médicaments et qu’ils meurent de leurs maladies de base. C’est très élégant.

    Vous avez parlé de « réversibilité » comme si c’était une solution magique. Mais qu’est-ce qui arrive quand on arrête un traitement contre l’hypertension ? La pression monte. Le cerveau souffre. Les reins lâchent. Et puis ?

    Vous avez oublié de dire que remplacer un antipsychotique par un autre, c’est comme changer un feu rouge en feu vert - ça peut marcher, ou ça peut faire exploser l’intersection.

    Et les bas de compression ? Pourquoi pas des chaussettes de ski ?

    Je suis désolée, mais ce genre de discours est dangereux. Il donne l’impression que la médecine est une erreur, alors qu’elle est une lutte constante. Pas une recette de cuisine.

    Et vous, vous avez des patients ? Ou juste des chiffres ?

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    Julia Kazis

    novembre 10, 2025 AT 23:56

    Je pense que ce que vous décrivez là, c’est la fin de l’illusion de contrôle. Nous croyons que la médecine peut tout corriger. Mais en réalité, elle ne fait que déplacer les déséquilibres. Un médicament pour la pression, un autre pour le sommeil, un troisième pour l’humeur - et voilà qu’on crée un nouveau problème, plus subtil, plus sournois.

    L’hypotension orthostatique n’est pas une complication. C’est une révélation.

    Elle nous montre que le corps ne veut pas être manipulé. Il veut être écouté.

    Et peut-être que la vraie guérison, ce n’est pas d’arrêter un médicament, mais de réapprendre à vivre avec son rythme, sa lenteur, sa vulnérabilité.

    Je ne dis pas de ne pas traiter. Je dis : traitez avec humilité.

    Et écoutez. Vraiment.

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    Poppy Willard

    novembre 12, 2025 AT 03:50

    Je trouve cet article très informatif et bien structuré. Cependant, il conviendrait de corriger quelques erreurs orthographiques mineures, telles que « évanouissait » au lieu de « s’évanouissait », ou l’absence de guillemets dans les citations. De plus, la formulation « 30 à 50 % des patients » devrait être précisée par rapport à l’échantillon étudié. La rigueur scientifique exige ce niveau de précision.

    En outre, la mention des compléments naturels est pertinente, mais il serait utile d’ajouter des références bibliographiques pour étayer les affirmations, notamment concernant l’huile de poisson et la valériane.

    Je félicite l’auteur pour la clarté du propos, et je recommande vivement la lecture de cet article à mes collègues en soins primaires.

    Un petit conseil : évitez les formulations trop émotionnelles dans un contexte médical. Elles peuvent nuire à la crédibilité du message.

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