Types d’alopécie : tout ce qu’il faut savoir

Types d’alopécie : tout ce qu’il faut savoir sept., 24 2025

La perte de cheveux touche des millions de personnes, mais toutes les formes d’alopécie ne se ressemblent pas. Alopécie est un terme médical qui désigne la perte partielle ou totale des cheveux, quelle que soit la zone du cuir chevelu ou du corps. Elle peut résulter de facteurs génétiques, hormonaux, auto‑immuns ou encore mécaniques. Comprendre les types d’alopécie permet d’identifier rapidement la cause sous‑jacente et d’envisager le traitement le plus adapté.

Comment classer les différentes formes d’alopécie?

Les spécialistes de la dermatologie science médicale qui étudie la peau et ses annexes classent généralement les alopécies selon deux critères majeurs: la présence ou non de cicatrices (cicatricielle vs non cicatricielle) et le mécanisme de perte (auto‑immune, hormonal, mécanique…). Cette classification aide à choisir les examens complémentaires et les approches thérapeutiques.

Alopécie non cicatricielle

Dans ce groupe, les follicules pileux restent intacts et peuvent souvent repousser.

  • Alopécie androgénétique forme la plus fréquente, liée à la sensibilité des follicules aux hormones sexuelles mâles. Elle touche près de 30% des hommes et 15% des femmes après l’âge de 30ans.
  • Alopécie areata maladie auto‑immune qui provoque des plaques circulaires de perte de cheveux soudaines. Elle touche 0,1% de la population mondiale chaque année.
  • Effluvium télogène déclenché par un stress aigu, une maladie ou un changement hormonal, provoquant une chute diffuse. La perte est généralement temporaire et réversible.

Alopécie cicatricielle

Ces formes détruisent le follicule pileux, laissant une zone lisse et indéfinissable. La cicatrisation rend la repousse difficile, voire impossible.

  • Alopécie cicatricielle inflammatoire résultant d’une inflammation chronique (lupus, lichen planopilaire).
  • Alopécie cicatricielle traumatique causée par des brûlures, des greffes ou des radiations.

Alopécies rares mais notables

Outre les formes classiques, certaines alopécies spécifiques méritent d’être connues.

  • Alopécie universelle perte totale des cheveux du cuir chevelu et du corps, souvent liée à des pathologies auto‑immunes graves.
  • Alopécie de traction résultat d’une tension répétitive (tresses, extensions) qui endommage le follicule.
Tableau comparatif des principales alopécies

Tableau comparatif des principales alopécies

Comparaison des types d’alopécie les plus courants
Type Cause principale Mode de perte Traitement de première ligne
Alopécie androgénétique Sensibilité hormonale (DHT) Progressive, proche du front Minoxidil + finastéride (hommes) / antécédents hormonaux (femmes)
Alopécie areata Auto‑immunité Plates circulaires, souvent soudaines Corticostéroïdes topiques ou injectés, immunomodulateurs
Effluvium télogène Stress, maladie, déséquilibre hormonal Diffuse, chute de plusieurs centaines de cheveux par jour Correction du facteur déclenchant, compléments de fer, vitamines
Alopécie cicatricielle Inflammation chronique ou traumatisme Zone lisse, perte permanente Traitement anti‑inflammatoire, greffe de cheveux si possible
Alopécie universelle Maladies auto‑immunes sévères Perte totale du corps Immunosuppresseurs, prise en charge multidisciplinaire

Approches thérapeutiques communes

Les traitements varient selon le type d’alopécie, mais plusieurs principes restent constants:

  1. Identification du facteur déclenchant: analyses sanguines (hormones, fer, anticorps) et biopsie cutanée si nécessaire.
  2. Traitement local: Minoxidil solution topique qui prolonge la phase de croissance du cheveu utilisé à 2% ou 5% selon le sexe.
  3. Modulation hormonale: inhibiteurs de la 5‑α‑réductase (finastéride) pour l’alopécie androgénétique masculine.
  4. Immunosuppression: corticostéroïdes injectés, pommades ou thérapies systémiques pour l’alopécie areata.
  5. Réhabilitation du cuir chevelu: laser de faible intensité, microneedling ou PRP (plasma riche en plaquettes) pour stimuler la circulation.

Les patients doivent être informés des effets secondaires potentiels (irritations, hypertrichose, libido réduite) et du besoin de suivi régulier.

Vivre avec une alopécie: conseils pratiques

Au-delà du traitement médical, l’aspect psychologique est crucial.

  • Porter des coiffures protectrices sans tension (éviter les tresses trop serrées).
  • Utiliser des produits doux, sans sulfates, pour ne pas irriter le cuir chevelu.
  • Consulter un psychologue ou rejoindre un groupe de soutien: 45% des personnes atteintes d’alopécie déclarent une baisse d’estime de soi.
  • Adopter une alimentation riche en zinc, biotine et oméga‑3, qui favorisent la santé capillaire.

Vers quel sujet se pencher ensuite?

Ce guide s’inscrit dans le large domaine de la trichologie science spécialisée de l’étude des cheveux et du cuir chevelu. Les lecteurs intéressés peuvent approfondir les thèmes suivants:

  • «Diagnostic différentiel des pertes de cheveux» - comment distinguer alopécie et télogène.
  • «Innovations thérapeutiques 2025» - cellules souches, thérapie génique.
  • «Impact psychologique de l’alopécie chez les adolescents» - études de prise en charge.
Questions fréquentes

Questions fréquentes

Quelle est la différence entre alopécie androgénétique et alopécie areata?

L’alopécie androgénétique est liée à la sensibilité hormonale (DHT) et progresse lentement, souvent avec un motif de récession frontale ou de calvitie en couronne. L’alopécie areata est une maladie auto‑immune qui provoque des plaques circulaires de chute soudaine, sans lien hormonal.

L’effluvium télogène est‑il réversible?

Oui, dans la majorité des cas. Une fois le facteur déclenchant (stress, carence, changement hormonal) corrigé, les follicules reprennent leur cycle normal et la repousse a lieu en 3 à 6mois.

Peut‑on prévenir l’alopécie de traction?

Oui. Il suffit d’éviter les coiffures trop serrées, de limiter le temps passé avec des extensions collées, et de choisir des élastiques sans métal. Un entretien régulier du cuir chevelu aide aussi à détecter les premiers signes de tension.

Le minoxidil fonctionne‑t‑il sur tous les types d’alopécie?

Le minoxidil montre les meilleurs résultats sur l’alopécie androgénétique et l’effluvium télogène. Son efficacité est limitée sur les alopécies cicatricielles ou l’alopécie universelle, où la perte des follicules est permanente.

Quand faut‑il consulter un dermatologue?

Dès que la chute dépasse 100cheveux par jour, s’accompagne de démangeaisons, de rougeurs ou de plaques, ou si vous observez une perte de cheveux soudaine et localisée. Une évaluation précoce permet de préciser le type d’alopécie et de lancer le traitement rapidement.